Se souvenir… pour mieux vivre ensemble à Halluin

Le 8 mai est une date qui nous rassemble. Elle marque la fin d’une guerre terrible, mais elle symbolise surtout la victoire de la paix, de la liberté et du vivre-ensemble sur la haine et la division. À Halluin, comme partout en France, nous honorons cette mémoire avec respect, mais aussi avec une question essentielle : que faisons-nous, aujourd’hui, de cet héritage ?

Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à ceux qui se sont battus pour notre liberté n’est-il pas de cultiver, au quotidien, ce bien précieux : le vivre-ensemble ?

Et ce vivre-ensemble commence ici, chez nous, dans chacun de nos quartiers — de la cité Windels à Bellefontaine, du Colbras aux Tuileries, du centre-ville au Mont d’Halluin, en passant par la Rouge-Porte ; en un mot, partout où les liens de voisinage sont forts et sincères, et où cohabitent des générations et des cultures différentes, partout où se croisent l’histoire halluinoise et les réalités d’aujourd’hui. Partout, des femmes et des hommes montrent que l’entraide, le respect et la bienveillance perdurent au-delà des difficultés.

Cela ne doit jamais être laissé au hasard. Le vivre-ensemble se construit, se protège, s’encourage. Il se transmet également auprès de nos enfants.

C’est pourquoi il est de notre devoir d’être à l’écoute des habitants, dans tous les quartiers, sans exception. Des quartiers auxquels il faut redonner une visibilité en agissant contre le sentiment d’abandon ou d’oubli, en créant des espaces de rencontre, de parole et de projets partagés.

Le rôle de chacun doit être valorisé, et cela passe par un renforcement des liens entre générations. Les associations ont ce rôle primordial d’accompagnement, et il est nécessaire de mettre en valeur le rôle des bénévoles qui, souvent dans l’ombre, tissent du lien. Ce retour au vivre-ensemble, grâce à tous ces acteurs, permettra d’apaiser les tensions — non par l’autorité seule, mais par la médiation, la présence et le dialogue.

Le bien vivre ensemble n’est pas une formule creuse. C’est une réponse concrète aux inquiétudes de notre époque. C’est faire le choix de la confiance plutôt que de la méfiance, du lien plutôt que du repli. À Halluin, nous avons tout pour réussir : une ville à taille humaine, des habitants engagés, une richesse de parcours et de cultures. Il ne manque que la volonté de faire ensemble. Et cette volonté, nous la portons.

Alors souvenons-nous, oui, du 8 mai et de ses leçons. Mais surtout, choisissons d’agir ici et maintenant, pour une ville plus solidaire, plus humaine, plus apaisée.