Quand le skatepark fait parler de lui... alors que la démocratie locale reste silencieuse
- Laurent Caure
- 22 mai
- 2 min de lecture

Les Halluinois ont récemment découvert que les travaux du skatepark-pumptrack avaient commencé. J’ai moi-même eu l’occasion de m’exprimer à ce sujet dans une vidéo publiée sur YouTube : 👉 Voir la vidéo
Comme on pouvait s’y attendre, les réactions ont été nombreuses. L’étonnement et le regret dominent : beaucoup découvrent ce projet alors qu’il est déjà lancé.
Cela soulève plusieurs interrogations qui émanent directement d’habitants d’Halluin.
1. Le projet a-t-il été suffisamment étudié ?
Un Halluinois m’a posé la question suivante : toutes les études ont-elles réellement été menées ? Ce projet, dont le coût avoisine le million d’euros, repose-t-il sur une véritable étude de besoins, ou seulement sur le ressenti du maire et des élus de sa majorité qui ont voté cette dépense ?
Autres points soulevés :
Étude d’urbanisme : le site est situé à proximité du Moulin, dans un secteur soumis à la réglementation des Architectes des Bâtiments de France (ABF). Une autorisation spécifique au titre du Code de l’urbanisme est-elle intervenue ?
Impact environnemental : le PLU classe cette zone en ZDh3, ce qui impose une étude environnementale particulière. Celle-ci a-t-elle été réalisée ?
Nuisances sonores : qu’en est-il de l’impact sonore ? La pratique du skate, la musique en plein air, les rassemblements… tous ces éléments peuvent générer du bruit. Le voisinage immédiat du Parc et la mémoire de l’ancien skatepark de l’espace Bambuck, qui avait dû être retiré, devraient inciter à la prudence. Or, ici, un retrait serait beaucoup plus complexe, voire impossible.
2. Un vrai problème d’accès à l’information
Cette question n’est pas polémique et devrait concerner tous les élus : ce projet, bien que mentionné de manière éparse depuis plusieurs mois, restait flou pour beaucoup. Certes, quelques conseils municipaux et articles de presse ont abordé le sujet, tout comme les réactions de riverains du quartier de la Belle Draperie. Mais comment expliquer que tant d’Halluinois découvrent ce chantier une fois les pelleteuses en action dans le Jardin de la Paix (un nom qui pourrait bientôt sembler mal choisi) ? Ce manque de lien m’interroge. Et il doit surtout nous interpeller collectivement.
3. Pour l’avenir : quelle démocratie locale voulons-nous ?
Cette situation met en lumière une nécessité incontournable pour le mandat à venir (2026–2032) : repenser notre manière de faire vivre la démocratie locale. Comment recueillir réellement les avis des citoyens, les écouter, en tenir compte ? Comment faire en sorte que les habitants deviennent de véritables acteurs de leur ville ?. Dans mon dernier courrier que vous avez reçu dans vos boîtes aux lettres, cette volonté est déjà présente. À nous ,ensemble, de désormais la concrétiser, de la renforcer, et d’en faire un engagement durable tout au long du mandat.
Halluin, c’est vous.
Vous êtes Halluin.
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